
Pura

Un ensemble de points et tunnels abandonnés reliant Tokyo ou plutôt un bled dont j’ignore le nom sur la route et Karuizawa est accessible depuis la route, une route ne desservant aucun village et n’ayant pas de couverture réseau, un sentiment assez étrange que de ne plus avoir d’accès à la 4G pendant quelques minutes.
Nous avons croisé un renard peu farouche qui se serait volontiers laissé photographier (contre de la bouffe) mais le mec derrière moi avait l’air presser et je n’ai pas eu la présence d’esprit de le laisser passer.
On peut faire une sorte de balade en suivant les tunnels, plusieurs kilomètres pour certains, on peut visiter des gares abandonnés. J’avoue que la tentation était forte mais mon épouse ne semblait pas du même avis. Je n’ai pas eu le courage d’imposer ma volonté plus que ça.
Nous avons aussi vu au péril de notre vie dans une zone infestée d’ours et de sanglier et du virus dont ils sont porteurs une chute d’eau sans intérêt majeur. Heureusement nous en sommes sorti indemne.
Je vais pas rentrer dans le détail mais en gros fin XIXeme fut établi une filature de soie basée sur du matériel et une technique lyonnaise, une supervision des chantiers et de la formation des ouvrières par des français, première filature moderne du pays. Le Japon devient le premier exportateur mondial quelques décennies plus tard. L’usine n’est plus en activité depuis les années 80.
Le matériel en question est relativement récent et moderne et n’a rien à voir avec le matériel français rudimentaire initialement installé. L’usine employait des jeunes filles qui recevaient une éducation sur place dans des conditions apparemment correctes. Voilà voilà, fin de l’histoire. On est a Karuizawa il neige et il fait froid, la neige commence à tenir c’est plutôt joli.