J’ai écouté les deux épisodes de « comment l’entendez vous ? » dont Perec est l’invité. Émission de France Musique dont l’invité choisi la programmation.
Je ne sais comment expliquer ça rapidement mais en gros son dernier morceau, le morceau le plus important à ses yeux, est le deuxième mouvement du quintet à corde de Schubert. Et il envisage un film pour accompagner ce morceau et il me semble qu’on entrevoit dans ce qu’il dit le film que Alain Corneau réalisera quelques années plus tard, « Nocturne Indien » dont le deuxième mouvement du quintet est un élément central.
Je suis donc passé de Dewear à Perec par Corneau et mon revoilà avec Corneau par Schubert. Intéressant.
Ce quintet a été composé avec les trois dernières sonates pour Piano, des morceaux vraiment fabuleux.
Drôle de coïncidence ! J’ai regardé encore une fois “Nocturne indien” il y a quelques jours. C’est l’un des films que je classe parmi les grandes productions françaises du dernier quart de siècle. la recherche d’un soi-même élusif est d’une grande profondeur philosophique puisque le personnage central de l’histoire ne sait pas qu’il se cherche lui-même.
C’est un peu la quête que chacun peut opérer sur lui-même mais c’est un exercice complexe car il faut, pour adopter une métaphore, se déshabiller pour revêtir ensuite un costume plus adapté à la personnalité qui s’est construite au fil des ans. en d’autres termes on change intérieurement avec les années mais l’aspect extérieur reste figé, situation qui peut avoir des conséquences imprévisibles sur le comportement. Dans le film Anglade arrive presque au but final de sa quête de lui-même mais il doit continuer ce processus car il se rend à l’évidence : c’est un peu comme un enfant qui cherche à attraper un arc-en-ciel …