Je n’ai presque aucun rapport avec la jeune génération de français qui sévit dans ma boite mais je ne peux pas ne pas écouter ce qu’ils se racontent, j’arrive encore assez bien à ignorer le Japonais mais j’ai beaucoup plus de mal avec le français.
J’ai remarqué que le patriarcat est dans la bouche de cette génération quelque chose d’à peu prêt aussi horrible que le fascisme. C’est une sorte d’insulte mais qui malheureusement s’insère assez mal dans la conversation, il faudrait inventer un mot plus court qu’on pourrait facilement faire précéder d’un adjectif comme sale ou gros, je n’ai pas d’idée à la minute présente. Quand à savoir à quoi ils pensent quand ils évoquent cette monstruosité je doute d’être capable de le comprendre un jour.
J’ai peur de commettre un péché d’essentialisation et j’avoue ressentir un très profond mépris face à cette génération déconstruite. Il est possible que je sois aigri et envieux de leur croyance dans l’avenir ainsi que dans l’existence du bien.
Courage Cher Monsieur , vous n’êtes pas le seul a éprouver ce sentiment. Nous n’appartenons plus au même univers, la Fabrique du Consentement a bien accompli son oeuvre. Un vieux croulant qui vous envoie ses meilleurs souvenirs de Tokyo…
J’ai surtout l’impression que les jeunes sont pour une bonne part complètement idiot, je ne suis pas sûr qu’ils soit vraiment plus idiots qu’avant. Il y avait des gauchistes sûr de leur supériorité morale aussi à mon époque. Mais il y a une dimension supplémentaire, le gauchisme s’appuyait sur des constatations réelles (naïves éventuellement) mais j’ai l’impression que les revendications actuelles se basent sur une perception complément imaginaire et fantasmée.
Idem.
Cependant il semble essentiellement s’agir d’un mal occidental.
Quand renier ses racines devient la norme chez nos jeunes pousses, alors l’avenir de ces mêmes pousses est l’apoptose.
Les chinois ont plus ou moins fait ça pendant la révolution culturelle. On doit pouvoir trouver des points de ressemblance entre les deux phénomènes. La révolution culturelle woke étant nettement moins sanglante, mais presque aussi violente.